Voyage
Herbes brulées, jaunies, asséchées par le soleil implacable. Lions et gazelles, zèbres, zébus, girafes et serpents. Terre rouge craquelée. Rugissements et courses de sabots. Vagues d'or. Poussières de solitude. Au loin, marche une longue procession de chameaux. J'entend le silence. Courbes secrètes, tourbillons de sable comme des turbans sur les têtes. Tout en courbe et en douceur, déserts trompeurs. Silence et solitude. Sable brulant, sable brulant et quartz, que mes pieds nus ne supportent plus. Jours brulants, nuits gelées. Beauté glacée des étoiles sur les dunes.
Plateaux rocailleux, inconnus, impraticables et infertiles. Roches que le soleil cristallisent. Et toujours le silence. Seulement le roulement des pierres sous mes pas.
Ballets de totems, grigris et boubous. Ballets bigarrés. Maisons de terre et de chaume. Bruit feutré d'un minuscule filet d'eau.
Puis des champs secs côtoyant des serres humides. De petites auberges familiales et d'immenses immeubles. Des petits hameaux et des grandes villes.
Puis des vergers d'oliviers. Une odeur de thym, de lavande et de romarin vole dans l'air. Les cigales chantent. Dunes bleutés, baignées de paillettes d'or. Regards perdus au loin, dans la danse des voiles. Or jeté par le soleil. Pinède qui, lentement, se transforme. Chênes, bouleaux et cèdres apparaissent. Des filaments d'or filtrent à travers la voute de végétation. Un chemin serpente, entre les arbres. Murmure d'un ruisseau au loin. Mélodie du vent. Puis apparait une clairière fleurie, un jardin sauvage, une vallée abandonnée. Une cascade argentée frôle des pierres cristallisée et cristallines. Lys, roses noires, iris blanches, achillées, jasmin, lupins, campanules, pensées et violettes. Un saule jette ses pleurs sur la terre. Le murmure du ruisseau est plus proche. Il serpente, se faufile entre les cerisiers embrumés. Et des mers de lin. Des déserts plats de blé et de colza. Des lacs argentés. Une écharpe de brume vient m'envelopper de sa poussière d'argent. Puis des traineaux, trainés dans des gouttelettes de cristal et d'argent.
Puis des sommets cachés par la brume. Des forets de conifères.
Puis des temples, habitants d'immenses bouddhas d'or. Des arabesques. Des forets de palmiers, bordées de plages de sable blanc. Un voile turquoise. Des acrobates qui taquinent le feu au crépuscule. Des danseuses serpentines.
Puis des déserts rouges. Des colonnes sanguines qui s'élèvent vers le ciel, lorsque le ciel se teinte du feu du soleil couchant. Les cactus projettent leurs ombres.
Puis une jungle, sombre mais belle pour qui sait regarder. Inquiétante, mais rassurante pour ses hôtes. Des lianes, comme des larmes vertes. Des fleurs immense, et l'immensité de tout nous dépasse.
Mais ai-je vu tout ce que l'on a détruit?
Léa, Posté le mardi 28 septembre 2010 11:07
Salut, salut ! C'est Léa.
Bon alors écoutes tu m'avais demandé de passer sur ton blog - ce que j'ai fait - et d'y poster un avis constructif - ce que je compte essayer de produire... dans la mesure du possible -. J'espère pouvoir satisfaire tes exigences et pouvoir t'apporter une "aide" profitable.
Donc ! Commençons.
Déjà si mes souvenirs sont bons (j'ai l'impression d'être une petite vieille quand je dis ça...) tu m'avais déjà montré ce texte. Je ne m'y étais peut-être pas trop attardée sur l'instant (bah faut dire aussi que je suis pas spécialiste en la matière donc on peut pas non plus demander la lune !) néanmoins le début m'avait - me semble-t-il - intéressé. Pourquoi ?
Là ça y ait tu te dis, chouette elle a fini de me raconter sa vie on va pouvoir entré dans le vif du sujet !
Et non attention ! Pas forcément ! J'aime bien faire attendre les gens :) (mais pas le contraire, hélas).
Néanmoins aujourd'hui je suis d'humeur généreuse et je vais te faire une grâce ! (sincèrement, c'est un cadeau qu'on ne refuse pas.) En clair, abrégeons tes souffrances.
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Alors déjà (désolée si je te semble un peu direct :S) tu aimes écrire cela se voit, tu as un registre de vocabulaire bien fourni et plutôt "coloré". Ton écriture est fluide aussi, beaucoup de recherches effectuées au niveau des procédés littéraires, la lecture en devient donc agréable. On sent aussi que tu aimes beaucoup la prose, la poésie, tout ce qui se réfère à la flore en général. Donc à en juger déjà après une première lecture un bon niveau acquis.
Néanmoins ! (et oui toujours il y a un mais) j'aurai tendance à te dire de te méfier de ne pas trop te laisser entraîner par le fil de la plume. Des phrases légères qui semblent limpides et presque douces à manier - même si ce style te plaît - ! Car cela pourrait justement provoqué un effet inverse auprès de ton/tes lecteur(s). Une envie d'en finir, d'en conclure. Tu me suis ?
Bref, il faudrait à mon avis, que tu contrastes un peu tes phrases, quitte à passer plus de temps sur tes textes, à changer ou supprimer des phrases superflues. Que tu donnes de la consistance à ton texte ! L'arrondir ('vient de me venir l'image du vin comme exemple). Faire plus de phrases courtes, ne pas toujours employé trop de vocabulaire, d'adjectifs qualificatifs (là aussi justement il y a méfiance à avoir !).
Cependant ce n'est que mon avis personnel et je serai peut-être la seule à penser ainsi parmi les autres personnes qui auront la chance de te lire.
Donc tu as les cartes en main Lola, qui sont déjà nombreuses et qui se compléteront petit à petit, alors à toi de jouer !
Bises. Léa. (de la 3C, si tu m'avais pas reconnu, alias la fumeuse de pâquerettes, la fanatique de tortues, la petite blonde avec toujours un livre dans la main (ah ouais ça y ait je vois qui c'eeest !! :O) et j'en passe...).